En à peine quatre ans, Polestar a réussi à se constituer une réputation mondiale, un peu à l’instar de Tesla, dans le domaine de la voiture électrique (la Polestar 1 est toutefois hybride). Après avoir lancé la Polestar 1, un coupé rappelant l’univers Volvo, dont la marque est en fait issue au sein du groupe international GEELY (qui comprend, entre autres, Lynk & Co, Lotus, London Electric Vehicle Company – le taxi londoniens, ZEEKR, etc), pour se constituer un tremplin de lancement, le constructeur sino-européen a positionné la « 2 » comme son offre 100% électrique.
La démarche de Polestar est plutôt unique sur le marché. Le constructeur a fait du « design » son atout principal pour se différencier. Tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, une Polestar présente une conception extrêmement minutieuse, dans la définition des formes, le choix des finitions et des matériaux. Pas étonnant quand on sait que le CEO de la marque aux niveau mondial n’est autre que Thomas Ingenlath, designer de son état, issu du Groupe Volkswagen.
La Polestar 2 reprend le langage stylistique de la « 1 », soit un look attractif et consensuel, pour créer ici une berline familiale au design sportif. Le modèle peut dès lors se mesurer à l’Alfa Romeo Giulia ou la BMW série 3. Par rapport à ces deux modèles, elle propose un hayon arrière, malgré un style qui l’apparente plutôt à une berline traditionnelle.
L’habitacle affiche le meilleur de deux mondes, avec un aménagement soigné très typé « berline premium », tout en recourant à un argument imparable (pour les utilisateurs actuels) avec son écran central géant, disposé verticalement tel un iPad sur la console de la planche de bord. Toute la technologie digitale embarquée est de série sur le modèle. On notera la simplicité générale d’utilisation. Polestar sélectionne aussi des matériaux originaux pour la planche de bord et les revêtements de portes, se démarquant de ses consœurs italienne et allemande. Le résultat est très élaboré et plaît à l’usage.
Notre version d’essai correspond au niveau « Long range single motor », soit une puissance (largement suffisante) de 170 kW, en full électrique. De quoi assurer en usage mixte une autonomie d’environ 430 km réels (551 km selon les normes d’homologation WLTP). On est évidemment loin des standards des voitures thermiques équivalentes. L’ère électrique n’autorise pas (encore) une autonomie de 1.000 km, telle qu’une Alfa Romeo Giulia 2,2 l JTD (160 ch) le permet toujours aujourd’hui.
Avec cette berline, Polestar signe cependant un véhicule capable de rassurer les utilisateurs de berlines familiales en leur offrant l’espace et les prestations d’une utilisation habituelle dans la vie de tous les jours. Seules les prestations pour les vacances d’été ou le sports d’hiver doivent être imaginées d’une manière différente, pour ceux qui n’utilisent pas l’avion ou le train pour les longues distances. Quoiqu’il en soit, Polestar a de beaux jours devant lui, notamment avec l’arrivée prochaine de son grand SUV (la Polestar 3), qui devrait constituer « la » nouvelle référence du marché, lors de son lancement en 2023.
©DM-29/11/2022 Photos : ©Pierre Fontignies & Polestar